Arête dans la gorge et nuit mythique aux urgences. 33 commentaires


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Bonjour bonjour. Quel titre improbable me direz-vous. Normal, on va parler des Urgences. Tout a commencé un soir où je dégustais une délicieuse truite grillée. Lorsque, tout d’un coup, je sens une gêne pour déglutir.

J’en fais part à JoliCul (« C’est qui cui-là encore?! Je te vois déjà venir Jeanette. Fais un tour par ici et tu seras dans le coup du JoliCul. C’est bon Jeannette?  Je reprends…)

Donc, joliCul pense que c’est encore une de mes salades sauce Licorne. Tout le monde rit un peu, puis on a tous moins ri lorsque j’ai dû me pointer aux urgences.

Une arête avait élu domicile dans mon amygdale. Tête profondément enfoncée dans la chair, elle nous laissait entrevoir un petit bout de sa queue. Charmant.

J’appelle SOS médecins: à Paris, seules les urgences de Lariboisière sont aptes à retirer des arêtes. Ok. Vamos.

23h: Arrivée aux urgences de Lariboisière. Avec comme compagnons un livre, mon homme au téléphone. Et mes lunettes: les urgences ne manquent jamais de scènes spectaculaires.

23h20: On m’appelle. Une première de rapidité dans l’histoire des urgences. La dame prend tension et fièvre. Et moi, je me vois déjà sous ma couette douillette dans une heure maximum. Puis l’infirmière me dit: « Rejoignez la salle d’attente, le médecin vous appellera dès qu’il reviendra du bloc ». Hein?! Quoi?! Quelle salle?! Est-il le seul médecin de garde pour toutes les urgences ORL de TOUT PARIS?!! Oui Madame. Allez vous installer…

00h00: Jolicul, resté à la maison avec ma fille, me tient compagnie au téléphone. De grandes questions philosophiques – telles que Pourquoi, Comment beaucoup de patients arrivent aux urgences en claquettes en plein mois de novembre- nous occupent jusqu’à…1h, 2h, 2H30, 3h du matin.

3h30: 4h dans une même salle avec des compagnons de galère, ça créé des liens. On se raconte nos petits malheurs. Comme ce touriste argentin dont l’amie a reçu un coup de couteau dans la cuisse. Ils sont aux urgences depuis 18H30…Ouais, bon, il me faut un café.

4h05: Pas de machine à café m’explique l’homme de la sécurité, « on évite ainsi les squats de toxicomanes ». Puis Momo, un habitué des lieux me demande pour la 50ème fois, « T’aurais pas une clope Miss? ». Son haleine alcoolisée coucherait un cheval; l’homme attend qu’on le fasse dessoûler. Au même moment arrive un beau-gosse genre Ken/Barbie. Brrrraaa, il dégueule 50 litres de vin, ça déborde du sac; il se rendort. Vomi, dodo, vomi, dodo; comme ça pendant une demi-heure. Hum.

4h20 : L’homme de la sécurité m’apporte un café au lait. Il l’a pris à la machine du personnel -je lui explique que je suis mariée et maman. De retour dans la salle d’attente avec ma boisson chaude et fumante, un flot de compagnons de galère se jettent sur moi, où avais-je eu ce CAFÉ ?!! Imaginez-vous arriver avec un Coca bien frais et sa rondelle de citron en plein désert.

4h30 : Mon café énergisant a perdu la vedette à l’arrivée d’un homme dont tous nos mouchoirs réunis ne suffirent pas à éponger son nez dégoulinant de sang. Il saigne tellement qu’il perd connaissance. Son amie le secoue, « Truc, Réveille-toi… ». Truc se réveillait, lui rétorquant « Mais quoi ?! Je suis réveillé ! ». Puis replongeait dans le cosmos. Il perdait du sang par caillots. Toute l’équipe de galère et moi-même avons commencé à vraiment paniquer. On cherche le personnel : personne.

4h50 : Une infirmière vient zoner ici, on ne sait pas pourquoi. On lui dit que le cas de l’homme semble urgent, voire grave. Elle va prévenir le médecin, dit-elle.

5h30 : L’infirmière devait être un fantôme, ou le fruit de mon imagination sous nuit blanche. Plus de personnel médical ; que nous ; et cet homme qui est entrain d’agoniser à terre. J’ai la nausée.

5h35 : On m’appelle.(( (^^!!^^^))) Le docteur ne voit pas d’arête. J’ai du rêver. « Je vais vous prouver qu’il n’y a pas d’arête » lance le médecin. Il m’enfonce un fil-caméra dans le nez. Le câble explore maintenant ma gorge. Rien. Pas d’arête. Le médecin jubile, il a gagné. Et moi je suis une sado-maso qui adore passer des nuits blanches dans cette salle d’attente glauque, à moitié entrain d’étouffer. Je ne partirai pas d’ici tant que vous ne m’aurez pas retiré cette arête. Y a pas d’arête! Si! Non! Si!

Ok, donnez-moi un miroir et une lampe torche que je vous montre la bête. Je me retrouve dans les toilettes des urgences, la tête du médecin enfoncée dans ma gueule déployée. Et son assistante qui illumine le tout avec l’appli Lampe Torche de son Iphone. Floklo. Mythique. Rien de tout cela n’est romancé pour ambiancer mon article. C’était juste HALLUCINANT.

6h: « Ah oui, je la vois », dit enfin le bigleux, « vous aviez raison ». Il sort une pince pour épiler un bœuf pas rasé depuis 6 ans, et en Une seconde, il enlève l’arête qui mesurait la moitié de mon majeur. On a tous bien rigolé, jaune, rose, je ne sais plus trop, à cette heure-là, je ne me souvenais même plus de mon nom. Je respirais, enfin.

8h15: « Maman, tu pourrais ramener des croissants chauds comme ça TOUS les matins avant d’aller à l’école? » -Non, plus jamais!

Je ne sais pas ce qu’est devenu Truc. Je sais par contre que le 15 février, une dame est arrivée aux urgences à 17h. On l´a découverte morte, dans la salle d’attente, seulement à 21h. Sans vouloir faire de mauvais jeu de mots, il y a vraiment urgence aux Urgences.

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33 commentaires sur “Arête dans la gorge et nuit mythique aux urgences.

    • Anahita Auteur de l’article

      @Lucile: c’est ce que le touriste argentin expliquait: il était très choqué par l’état des urgences en France en comparaison aux urgence argentines…

  • Magalie

    C’est dingue… Les patients étaient complètement abandonnés 🙁 J’ai fait le coup de l’arête à mes parents quand j’étais petite, sauf que moi ben… y’avait pas d’arête ! Y’en avait bien une qui m’avait éraflé la gorge, mais elle était passée. En tout cas tu t’en souviendras de cette nuit !!

  • Marie

    Et bien dis don, c’est vraiment pas rassurant…… Et cet homme qui saignait du nez, j’espère que d’avoir tant attendu n’a pas aggravé son cas ! Car à trop perdre de sang jusqu’à perdre connaissance, ça devient vraiment très dangereux ! C’est juste hallucinant…

  • nani

    hello ^^
    C’est juste à peine croyable…
    en tous cas je sais pourquoi je n’aime pas manger de poisson… et aller aller aux urgences!
    super billet mais flippant! @+
    nani

  • Mona

    J’ai été dans ces même urgences il y a qq années pour nouille coincée ds la gorge. J’ai poireauté 9h en m’étouffant dans ma bave. J’ai finis par me ré-étouffer et dans mon étouffement la nouille est passée. Le médecin est arrivé 3sec plus tard VÉRIDIQUE.

    Autant en rire, parce que dans le fond, c’est affligeant …

    • Anahita Auteur de l’article

      @mona: je ne sais pas si c’est du lard ou du cochon ton histoire de nouilles.
      Mais enfin, le médecin qui arrive une fois que tu vas mieux -ou clamsée au choix- ça ne m’étonnerait pas.

  • Lou

    Ah merde! Jusqu’à la dernière ligne, je trouvais ça plutôt drôle. Enfin, on se comprend, ce n’est pas que je te souhaite du mal, loin de là, mais ça faisait une histoire à raconter, et tu les racontes si bien les histoires… 🙂
    Mais cette pauvre dame morte aux urgences, là, ça fait peur tout de même!
    Bon, t’es privée de poisson pendant un mois.

  • Lou

    Non, j’avoue ne plus regarder les infos depuis une éternité. La plupart du temps, je ne le regrette pas. Je viens de lire l’article: « Sa famille n’a pas porté plainte ». C’est étrange.
    Je crois que c’est pour cette raison que je ne lis plus les journaux, ça me déprime toutes ces absurdités mélangées.

    • Anahita Auteur de l’article

      Que c’est joliment dit ma @Joh.
      L’ironie, les figures de style et les belles lettres sont une très belle arme pour décrier les énormités.
      Bisous ma bichette.

      @Virgineie: Et dire qu’ils ferment des hôpitaux et réduisent les effectifs dans un système qui était déjà en souffrance.
      Ce n’est pas le travail des médecins que je remets en cause. Je pense surtout qu’ils sont débordés et fatigués par tant de malades à gérer seuls.
      Bisous ma belle.

  • Virginie

    Les urgences en France : une « blague »
    Et dans le très mauvais sens c’est dingue quand même
    J’ai pas confiance du tout en ce genre d’établissements et une preuve que j’ai bien raison …
    Bisous ma jolie <3

  • Une fille d'érable

    Je suis végétarienne, dieu merci. A priori, je n’aurais jamais d’arête, boyau, nerf, langue de bœuf coincé dans la glotte. Je regardais Sicko de Moor il y a quelques temps & on y voyait justement des extraits de bandes caméras dans les urgences. Précarité puissance 12 ooo. En France finalement c’est le même combat. Mais nous au moins on est remboursé. Misère.

    http://www.unefillederable.com

    • Anahita Auteur de l’article

      On est remboursé aussi, mais j’avoue que là, j’aurais accepté une visite payante, même chère, en échange d’une prise en charge correcte.
      Langue de bœuf coincée dans la gorge:)))))

  • COLOR MAKER

    Hannn l’angoisse cette histoire !!! Mais avec ta manière de raconter ta mésaventure, ça devient truculent 😉 J’ai vécu l’arrête dans la gorge et je peux te dire que j’y pense à chaque fois que je mange du poisson !!!

  • Mamzelle Boom

    Non mais elle est juste hallucinante ton histoire, c’est complètement fou ! Et à côté de ça j’ai des amis médecins en hôpital (mais pas à Paris … je ne sais pas si ça change quelquechose ?) qui me disent que les urgences sont surchargées à cause des gens qui y viennent juste pour un petit bobo (genre un rhume). Mais bon là clairement il semblerait que le personnel médical était ailleurs ou en train de faire autre chose, et pas surchargé en train de soigner d’autres patients :/ Et la scène dans les toilettes est juste mythique ! Tellement pro le bigleux et son assistante à iPhone … ^^

  • Birnbaum

    C’est drôle car il m’est arrivé exactement la même chose hier !!!!! Je me suis retrouvée a Lariboisière ( Cochin et la Salpé ne prennent pas les problèmes ORL) à 23h30 … Mon père m’a accompagnée en voiture . Ambiance glauquissime mais hyper intéressant ! Un groupe de jeunes mecs qui traitaient l’infermière de salope car elle ne leur a pas répondu tout de suite, le ton qui monte, la « securité  » ( un mec qui boite complètement !!) arrive … Ca se calme . Un autre jeune arrive avec un mollet ouvert jusqu’au muscle. Ils expliquent à son grand frère qu’il doit rester, que c’est serieux, que son petit frère ne peut pas rester seul et qu’il doit etre la quand il se reveillera .. Je vois enfin l’infermière, il est minuit passé. Elle me dit que l’ORL vient de sortir du bloc, et que je suis 9eme sur la liste … On passe dans l’autre salle d’attente. Une dame agée avec toute sa tête , très chic et rigolote, perd beaucoup de sang de son nez. Un autre groupe de jeunes mecs se check check, on a l impression qu’ils sont là tous les soirs. Ils sont 7 ou 8 alors que c’est écrit en gros « un accompganteur seulement dans cette salle ». Une dame qui vient de se faire opérer des amygdales qui crache du sang et qui est a deux doigts de tomber dans les pommes …
    Finalement, a 1h du mat, une infirmière dit à la dame qui crache du sang qu’elle ne peut rien faire, meme si elle tombe dans les pommes, et que seul l’ORL peut la voir mais qu’il est toujours au bloc. HEIN QUOI ? Vraiment ??? ll est presque 1h30, j’ai pas trop envie d’y passer la nuit, meme si on ne s ennuie pas du tout ! On decide de partir. Je suis allée chez un ORL dans un cabinet ce matin, ca lui a mis 20 min pour trouver l arrete qui etait cachée dans les replis de mes amydgales, il ne la trouvait pas non plus ! Au final il m a anesthésiée puis a mis de l’acide , j’ai faili lui vomir dessus 5 ou 6 fois a cause des trucs qu’il enfoncait tout au fond de ma gorge mais il a finit par la trouver ! Youpi !!!
    C’est clair que les urgences, faut pas y arriver en trop mauvais état …

    • Anahita Auteur de l’article

      @Birnbaum: ahhh une compagnonne de galère. Merci pour ton récit qui m’a rappelé de si (bons) souvenirs!
      C’est sûr, on ne s’ennuie pas à Lariboisiere. Et le vigile qui boîte …:)))))
      Et c’est quoi cette histoire d’acide?! Et finalement, a-t-il sorti l’arête avec la fameuse pince à épiler un bœuf?
      Après un passage là-bas, tu ne manges plus le poisson de la même manière…

    • Anahita Auteur de l’article

      Coucou ma belle,
      Oui, tout est rentré dans l’ordre dès lors qu’il a retiré l’arête.
      Je fais par contre EXTRÊMEMENT attention à ce que la moindre arête ne m’effleure les amygdales désormais.
      Plus par peur de passer ma nuit aux urgences, que de l’avoir logée dans mes testicules de gorge!
      Bises.

  • Melgane

    C’est dramatique, mais ils sont tellement débordés ! En même temps maintenant les médecins de garde sont des volontaires, il n’y a plus de tours obligatoires… Mais heureusement la question semble revenir (tout doucement, on relativise) sur le tapis. Parce que là c’est juste pas possible… Tu m’étonnes que les mecs ils fassent grève… Ils sont dans une merde monstre, ne peuvent pas aider les gens rapidement, de manière appropriée, alors que bon c’est quand même leur métier et puis ne pas pouvoir aider ça ne doit pas leur plaire des masses…

  • Valérie@EnvieVoyages

    J’adore lire ce genre de récit… Je suis infirmière urgentiste et heureusement, dans mon hôpital, tous les patients sont triés et ne végètent pas dans une salle d’attente sans qu’on ai une vision dessus.
    Cette nuit aux urgences, plutôt dans la salle d’attente des urgences est juste impensable et digne d’un sketch ou d’une caméra cachée. Un seul ORL de garde pour tout Paris? Incroyable!
    Je ne savais pas que le système de santé français était si mal au point. Je comprends mieux pourquoi de nombreux français sont étonnés de nos prises en charge… Pour une fois, vive la Belgique! ^^

  • Aline design

    Arrght… ça confirme… je déteste les urgences !!!!!!!!!!!!
    pour ma part, nous y sommes allés (urgences spécialisées pour les enfants … en plus !!) mon homme et surtout mon petit gars (je ne me souviens plus de son âge… peut-être 4, 5 ans…) qui venait de s’ouvrir la lèvre en fin d’après-midi sur une pierre tranchante d’un petit mur chez la tâta nounou… évidement direction d’office salle d’attente avec notre petit loup qui parcourait les couloirs avec son bout de lèvre qui pendouillait… mais fort mon petit gars… pas de larmes…
    Pas de bol, nous sommes arrivés au moment du changement d’équipe…. c’est pire… on attend encore plus longtemps… après plusieurs heures, enfin, c’est notre tour. On nous met dans une salle, on place notre petit gars sur une table et l’équipe essaye en vain de l’endormir avec un masque… échec total !!!!! on nous demande (le papa et moi même la maman) de sortir de la salle et d’attendre…
    L’horreur, on entend notre petit gars hurler… puis au bout de… je ne sais plus combien de temps… cela nous a paru une éternité !!! on nous redonne notre petit gars avec sa lèvre toute gonflé cousue avec quelques fils…. et à notre horreur, on apprends qu’ils l’ont cousu à vif sans anesthésie !!!!!! on les maudit !!!!! surtout qu’aujourd’hui, il en garde encore des traces parce que le boulot avait été mal fait !!!!
    Je déteste les urgences !!!!!!!!
    pour ma part, je ne rentrerais pas dans les détails mais lorsque j’y suis allée après mon accouchement, j’ai failli être opérée pour une appendicite que je n’avais pas….
    Je déteste les urgences…. et effectivement ça fait vraiment peur !!!!!!!!!!!! super peur !!!!!!
    j’espère ne jamais devoir y retourner !!!!!!!!!
    Rien que le mot me fait des frissons dans le dos !!!!!

    Comme je viens tout juste de découvrir votre blog et j’avoue que, comme votre article m’a plutôt fait de l’oeil, je suis venue le lire… je pars faire maintenant une petite promenade dans votre univers !

    A bientôt.
    Aline

  • Pamco

    Bonjour ! Je vois que ce post n’est pas récent, mais je contribue en 2019 parce que j’ai découvert votre récit alors que je vivais moi-même le coup de l’arête dans la gorge et que mon histoire a des similitudes avec la vôtre… Dimanche 23 juin, je prépare un bon petit plat avec une daurade royale, c’était le début d’un bon repas mais hélas… j’avale une bouchée avec une arête qui se loge au beau milieu de ma gorge. J’éructe, j’expectore, je tousse, j’essaie de vomir, je pleure, je mange du pain, boit de l’huile de l’olive, encore et encore, puis enfin j’ai l’impression de ne plus rien sentir… avant de retrouver une sensation de piqûre par instant. « ELLE EST LÀ ». Bon, direction les urgences d’une petite ville de province de 5000 habitants. L’hôpital est désert, le couloir menant aux urgences est sombre, pas une lumière, enfin voilà une pièce avec un médecin déjà en consultation. Un infirmier en sort, me demande ce qui m’amène, « ah, répond-il l’air dépité, bon, j’en parle au médecin ». Une bonne dizaine de minutes s’écoule, enfin le médecin termine sa consultation en cours et procède à la mienne (si on peut dire) dans le couloir pour me dire qu’il ne peut rien faire, il n’a pas le matériel d’un ORL pour me faire une endoscopie, donc il me suggère deux hôpitaux à proximité sans savoir si un ORL est de garde… Il faut que j’appelle (au standard du premier hôpital, la personne ne sait pas me renseigner (!!) puis finit par m’informer que non), alors direction le 2e hosto. Quand même, avant de partir, l’infirmer me demande où est l’arête, je lui désigne mon amygdale mais aucun des 2 hommes ne daigne regarder l’intérieur de ma gorge. Et moi, bêtement, je n’insiste pas, d’autant qu’en regardant chez moi, sans doute gagnée par le stress, j’avais mal regardé et je n’avais rien vu.
    Donc, 50 minutes plus tard, en m’imaginant déjà avec des fils dans le nez, me voici aux urgences d’une grande ville, qui n’ont effectivement rien du nom mais enfin bon, je sais que je ne vais pas mourir donc je prends mon mal en patience.
    Une infirmière me prend en charge, me rassure en plaisantant, me dit de ne pas m’inquiéter, on va me retirer ça… J’arrive à me détendre un peu… Enfin, je suis auscultée par une jeune interne ; j’ai bien vu la lueur interloquée qui a traversé son regard pendant 1/2 seconde, et qui m’a fait pressentir le pire… Et pour cause, elle tente de regarder dans ma gorge avec un abaisse-langue, mais ma langue fait de la résistance , elle s’éclaire comme elle peut de la lampe torche de son smartphone (clin d’oeil :-)),et bien sûr c’est un fiasco, elle ne voit rien, finit par me dire mi-figue mi-raisin « bon, elle était si grosse que ça l’arête ? C’est quand même pas un bout de fil de fer ». Ma détresse a du se lire sur mon visage,et totalement désappointée, je lui dis que je la sens bien, que ça me gêne, qu’on m’a dit qu’un ORL pouvait régler ça, « alors quoi, vous allez quand même pas me laisser repartir avec ça dans la gorge…? » Alors, changement de stratégie, elle m’envoie passer une radio… Oui, oui ! Et non, non, la radio ne fait rien apparaître ! Mais quand même, elle m’a enfin pris un RDV avec l’ORL… pour le lendemain 8h.
    Voilà. Je suis donc rentrée avec mon arête. Et, plus au calme chez moi, j’ai pris le temps de bien regarder. De bien tirer la langue vers le bas. Et qu’ai-je vu, fichée dans mon amygdale droite ? Une arête de 2/3 cm ! Là, juste là, à portée de pince !
    Alors le lendemain, j’arrive d’un bon pas pour être libérée de mon « calvaire » (ayant entre-temps lu votre article, je me suis sentie moins seule) mais, nouveau sketch, on m’apprend que l’ORL censé me consulter n’est jamais là le lundi ! J’ai cru devenir folle. Heureusement, on m’a dirigé vers un autre ORL sans discuter. Qui, en 5 secondes montre en main, m’a retiré cette fichue arête, et qui s’est bien étonné que le médecin urgentiste n’ait pas pu le faire la veille. Sans blague ? Voilà pour mon cas ! Même si aujourd’hui je préfère en rire, toute ma sollicitude va à ceux qui affrontent les systèmes de santé aussi bien organisés !

  • Gely

    Bonsoir, pouvez vous indiquer quelles étaient les sensations ressenties lors de la gêne s’il vous plaît ?
    J’ai une sensation de « pique » dans les amygdales mais pas à chaque déglutition, plutôt une sur dix. Pensez vous que d’élan peut être une arête de poisson aussi ?