{CaféCigale} Pensez-vous qu’une vie sans échec est un échec? 6 commentaires


The School Of Life, Paris Plus j’expérimente la vie, et plus je m’aperçois, de façon inattendue, que l’échec est le socle d’une prochaine réussite.

Il y a quelques jours, j’étais invitée à participer à un cours à The School of Life à Paris. Pendant cette séance intitulée Make it happen, Sandra Reinflet a abordé l’échec. Elle nous a donné 3 exemples concrets, des effets de l’échec sur nous-même et nos prises de conscience. Nous montrant ainsi que, si on analyse en profondeur ce processus d’insuccès que nous avons provoqué, on peut mieux se connaitre, savoir ce que l’on veut réellement, et enfin se donner les moyens d’y accéder. La preuve par 3:

JK Rowling ou Steeve Jobs, 2 symboles de la réussite, pourtant passés par l’échec avant de se réaliser pleinement.

JK Rowling, qui a écrit la série à succès Harry Potter, raconte, dans un magnifique discours donné lors de la remise des diplômes à Harvard, dans quelle situation de pauvreté et d’échec elle était, avant de devenir la femme que nous connaissons aujourd’hui. Ce discours est une leçon de vie, un booster de moral lorsque l’on doute de soi ou que l’on est dans une situation de faillite personnelle. Voici une phrase, juste une, tirée de ce grand discours, qui à elle seule montre le fondement de l’échec, et ce à quoi on peut le destiner: « J’avais touché le fond, mais le fond est devenu la fondation solide sur laquelle j’ai rebâti ma vie. »

De la même manière, Steeve jobs, le fondateur d’Apple, raconte comme le licenciement de sa propre firme , a finalement été une révélation essentielle dans son cheminement personnel et professionnel.

C’est par l’échec que l’on peut découvrir qui on est et ce que l’on veut réellement.

JK Rowling dit également que « Si j’avais réussi quoi que ce soit d’autre dans ma vie, je n’aurais jamais eu la détermination nécessaire à la réussite dans la seule arène à laquelle je pensais réellement appartenir. » L’échec est un processus, et si on le provoque, c’est parce qu’au fond de nous, on ne voulait pas que l’entreprise réussisse. Souvent parce que notre désir est ailleurs. Et c’est ce « désir-ailleurs » que l’échec vient nous dévoiler.

Une vie sans échec est un échec.

« Peut-être n’échouerez-vous jamais autant que moi j’avais échoué, mais on ne peut pas éviter une certaine dose d’échec dans la vie […] à moins de faire tellement attention à tout qu’on aurait tout aussi bien fait de ne pas vivre – auquel cas on échoue par défaut. » JK Rowling explique qu’à trop vouloir la perfection qui est une utopie, on oublie de vivre! D’ailleurs en France, la défaite est culturellement maudite. Alors qu’aux Etats-Unis, Sandra Reinflet explique que l’on peut mentionner nos licenciements ou nos faillites professionnelles sur les CV: certains employeurs aiment les personnes qui ont échoué, et qui ont su rebondir, Signe pour lui que vous saurez sauver un navire qui coule.

Ce cours à la School of life a été très enrichissant dans ma réflexion personnelle sur mes désirs réels, mes réussites et mes échecs. Le lieu est joli et agréable, l’équipe adorable, et j’ai aimé le cours sous forme d’échanges et de mises en situations. Si vous habitez à Paris et que les grandes questions de la vie vous passionnent, allez-y, sans hésiter.

Pensez-vous, à l’image de JK Rowling, que l’échec est formateur, voire fondateur de nos réussites futures? Est-ce une situation que vous avez déjà vécue? Ou au contraire, redoutez-vous l’échec, au point de n’en avoir presque jamais essuyé? Enfin, pour vous, y-a-t-il des insuccès dont on ne se remet jamais?

 

CaféCigale, c’est un rendez-vous bimensuel que j’ai créé pour que l’on puisse échanger et parler de nos idées, de nos points de vue sur des sujets de la vie quotidienne ou de l’actualité. En toute convivialité.

S’il y a des thèmes que vous aimeriez aborder, n’hésitez pas à m’en faire-part, on les évoquera certainement ici. 

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6 commentaires sur “{CaféCigale} Pensez-vous qu’une vie sans échec est un échec?

  • Le Bloc-Notes de Carmen

    Le parcours de J.K. Rowling m’inspire beaucoup; je crois en cet réussite par l’échec mais je suis d’accord pour dire qu’en France ce n’est pas encore « d’actualité ». On cherche la perfection et on se cache de nos loupés. Toujours faire mieux que son voisin, c’est comme ça. Et c’est tellement ancré dans nos cerveaux que la peur de l’échec est immense (je parle un peu pour moi 🙂
    Et puis même si l’on rebondi je trouve que notre société ne retient que le négatif et non le chemin parcouru et toutes ces mini-victoires qui amènent à notre réussite.
    Sujet très intéressant Ana’

  • Polina

    Se confronter aux difficultés, c’est apprendre à traverser la vie sans avoir peur. Quand on obtient trop de choses par « facilité », on se retrouve bouleversé face au moindre échec. Alors je rejoint entièrement Rowling là-dessus, le plus important, c’est de tirer des aléas les leçons nécessaires. Le véritable échec serait de s’y résoudre.

  • Rhapsodia

    Je rejoins l’avis de « Le bloc-notes de Carmen ». L’échec, en France, il faut le cacher et il n’est pas fortement apprécié… notamment dans le milieu professionnel.
    Au niveau personnel, l’échec est sûrement interprété de façon très diverse selon le tempérament de chacun. Il y a ceux qui voient le verre à moitié vide, d’autres à moitié plein. Pour ma part, je supporte très difficilement l’échec et le rumine très longtemps, ce qui constitue plus un frein, qu’une avancée.
    Mais, c’est vrai : le meilleur moyen de s’affranchir de ses échecs, c’est en tirer les leçons nécessaires, essayer d’en comprendre l’origine et rebondir !

  • Caro Bleue Violette

    J. K Rowling est mon idole, pas seulement parce que Harry Potter est ma série littéraire préférée mais aussi à cause de son histoire et du fait que malgré son incroyable réussite, elle ne se prend pas pour une star. Son parcours est extrêmement inspirant pour moi qui suis actuellement en situation de faillite personnelle

    Et oh mon dieu que cette phrase me parle :

    « Si j’avais réussi quoi que ce soit d’autre dans ma vie, je n’aurais jamais eu la détermination nécessaire à la réussite dans la seule arène à laquelle je pensais réellement appartenir. »

    Je ne savais pas qu’aux Etats-Unis on peut mentionner ses échecs sur son CV, c’est dingue ! Et génial. En France, un trou dans son CV ou un parcours chaotique est très mal vu.

    Je pense que l’échec est formateur oui. Je pense qu’il permet de mieux nous connaître, et surtout, du moins dans mon cas, de me montrer à quel point je peux être obstinée malgré la difficulté, à quel point je suis capable d’encaisser, ce que je suis prête à sacrifier, pour réaliser mon rêve.

    Cependant l’échec a aussi un prix, le mien étant un lourd tribut psychologique. Mais je crois aux « parcours de vie ». Je crois que le mien doit me faire passer par toutes ces épreuves, pour que j’apprenne tout ce que je dois apprendre, avant que je puisse arriver là où je souhaite arriver 🙂

    • Anahita Auteur de l’article

      @Caro Bleue Violette: J’espère que tu arriveras à réaliser ce que tu souhaites.
      L’échec est très difficile à vivre, il est pourtant si formateur, si on se penche dessus.
      Mais c’est vrai, que dans l’idéal, on aimerait bien s’en passer.
      Alors comme il nous embête, autant en faire quelque chose de positif.
      JK Rowling est un personnage incroyable, incroyable aussi parce qu’elle a su garder les pieds sur terre, ne décollant pas comme certains sur une autre planète!
      Bises et merci pour ton très joli commentaire Caro.

      @Le Bloc-Notes de Carmen, @Polina, @Rhapsodia: L’échec, effectivement, on s’en passerait bien. Seulement, comme dit Polina, le vrai échec est de s’y résoudre; il faut, plutôt que de le diaboliser, en sortir quelque chose, en faire naître ce pour quoi on n’échouera pas.
      Et tenter de trouver du travail et avoir comme collaborateurs ceux qui sont dans cette optique, ceux qui savent nous mener vers ce qu’il y a de constructif et fier en nous; plutôt que vers un manager qui nous fera croire que nous sommes un échec et rien d’autre.Pas simple en France effectivement, mais c’est à nous de faire bouger tout cela.
      Bises les filles, et merci pour vos avis sur cette question.

  • Karische

    Bonjour!
    Oui, Mille fois oui!!! Je suis d’accord à 100% avec cette philosophie, qui, en plus d’être pleine de bon sens, a le mérite de favoriser la sérénité dans son parcours personnel.

    « L’échec est un processus, et si on le provoque, c’est parce qu’au fond de nous, on ne voulait pas que l’entreprise réussisse. Souvent parce que notre désir est ailleurs. Et c’est ce « désir-ailleurs » que l’échec vient nous dévoiler. » : en ce qui me concerne, je ne suis pas sûre que l’échec vient d’une volonté inconsciente de l’échec d’une entreprise particulière. Je préfère le voir comme un signe du destin, un clin d’oeil qui vous dit: « cette voie n’était pas faite pour toi. Ne t’inquiète pas, j’ai d’autres projets pour toi;) ». Mais ceci revient à peu près au même. L’essentiel est de trouver un sens à cet échec, un sens autre que celui « tu ne vaux rien, tu n’es pas bon, de toute façon c’était sûr que tu n’allais pas y arriver… » et toutes les joliesses que peut nous dicter cette méchante petite voie intérieure. Au contraire, si on envisage nos échecs comme des preuves que notre voie se situe ailleurs, le voyage est tellement stimulant! On ne redoute plus de se tromper, on l’attend même! On veut apprendre! On est impatient de comprendre! Et de se découvrir toujours un peu plus… Tous les échecs de ma vie m’ont amenée à qui je suis aujourd’hui. Je n’en regrette aucun. Ce sont eux, plus que mes réussites, qui me définissent, car ils m’ont montré la voie. Et rendue tellement plus forte, plus sûre de moi!
    Merci pour ce bel article, si profond.