Années 60, taille fine et seins rebondis-dodus étaient de rigueur. La chirurgie mammaire n’existant pas encore à cette époque, si t’avais pas les seins à la Marilyn, t’étais mal barrée. De nos jours la chirurgie existe, et heureusement parce qu’à un moment la référence seins c’était Alerte à Malibu, Pamela Anderson, Bonnet D tout ça…
On rajoute à ceci La référence des références depuis quelques années: le poids idéal. Tout le gratin de la mode et les médias qui les relayent allègrement ont décrété que faire un 36 ou moins, c’est être belle, fashion, In, bankable en somme.
Alors ok les cabinets des nutritionnistes ont été saturés, et puis très vite, c’est les psy qui ont pris le relai. Parce que le problème dans l’histoire, c’est qu’on a pas tous la même morphologie. La fille qui fait naturellement la taille officiellement mode, elle est tranquille.
Mais toutes ces autres?
Beaucoup ont passé leurs temps à mourir de faim. Et puis il y en a qui à force de trop souffrir ont carrément pris le wagon inverse et sont devenues obèses. Les bâtons de surimi et la salade-pomme ça marche un mois hein, passée cette date tu es prêt à braquer Ladurée pour un macaron.
Mais au loin, lentement et surement, un tsunami a commencé à gronder, prenant racine dans l’explosion des blogs. Leurs auteures, minces pas minces, grosses ou maigres, ont commencé à parler beauté telles qu’elles étaient. Et les lecteurs se sont multipliés. Parce qu’ils se sont sentis enfin représentés.
Pour ma part, les magasines féminins, je les lis de moins en moins. Lorsque je vois qu’ils font des rubriques « spécial rondes » avec une fille qui flotte dans son 38, je ne sais pas si je dois rire ou pleurer.
Je ne fais pas ici l’apologie des gros versus les minces. Mon sujet est tout autre, à savoir une vision de la beauté qui serait plus réelle. La mode créé du rêve certes, mais en attendant ce sont des humains qui la portent et la vivent cette mode.
Après l’avènement de ces blogs qui sont un véritable coup d’oxygène pour notre bien être psychique et physique, quelle liesse n’ai-je pas ressenti à la vue de la nouvelle campagne de Ralph Lauren. Y pose Robyn Lawle, une belle australienne taille…46!
La beauté reprend enfin ses droits: il n’y a pas de poids idéal pour être belle, il faut juste s’aimer et s’accepter tel que la nature nous a dotés: tout le contraire, pour moi, de ce qui avait été véhiculé dans les médias ces dernières années.